Le temps s’en va.
Regarde l’arbre.
Touche le sable.
Ne pars pas.
Parle moi.
Eduque moi.
De toi.
A travers.
Je touche le sable
Comme toi.
Nous avons bu.
Nous prononçons des mots.
Nous savons l’un
Et l’autre.
Le temps s’en va.
Regarde l’arbre.
Touche le sable.
Ne pars pas.
Parle moi.
Eduque moi.
De toi.
A travers.
Je touche le sable
Comme toi.
Nous avons bu.
Nous prononçons des mots.
Nous savons l’un
Et l’autre.
Un homme qui voulait me chanter,
Mais qui laissait le CD faire
Un air. Combien il voulait, me serrer. Moi je ne sais.
Pas si je voulais.
Pas, si je voulais.
Un homme un deuxième, m’indiquais la marche.
A suivre, ce ne m’a pas plu
Le suivre, je ne sais plus.
Plus, si je voulais.
L’homme en bas.
Me revissait.
La tête.
Il me revissait là.
Je l’appellerai « l’amour »
Ca ne parlera de rien d’autre
D’ailleurs de quoi parler,
A part de ce
Que l’on ne connaît pas.
Ca marcherait très bien,
Alors j’écrirai un deuxième roman,
Qui s’appellerait « le bonheur ».
Tout le monde poserait ces deux livres
Côte à côte, sur sa bibliothèque
Ce ne serait donc plus
Des paroles en l’air
Mais plein de mots posés,
Sur des étagères
Chez des gens inconnus,
Mais qui comme moi,
Veulent qu’on leur raconte
Ce qu’ils ont vécu
Puis dans leur salon
Tranquille ils liront,
Ils se reposeront
Et dans leur maison,
Toi et moi nous serons.
Et pendant les séances de dédicaces,
Je sourirai parfois
Je penserai à toi, et à nos souvenirs
Au parc du Luxembourg,
Au bonheur et à l’amour
Ca fait longtemps que je ne te connais pas.
Il a fallu trente ans, car les sept premiers je ne les compte pas.
On n’a plus raison après sept ans.
C'est-à-dire que sans raison,
J’ai cru que je ne te rencontrerai jamais
Je hurlais que je ne te rencontrerai jamais
Des lacs reflétaient pourtant de la lumière,
Et le ciel me suivait pourtant quand je prenais le train
En rêvant à toi.
Mais je ne sais pas pourquoi, tu n’arrivais pas.
Et puis te voilà. Tu dis des mots qui viennent
Au cœur de moi.
Je te reconnais.
Je me regarde dans la glace et je répète ton nom de plus en plus vite.
J’ai du mal.
A croire.
Que c’est arrivé.
Comme tu me réponds,
Par email, un peu,
Alors moi je t’écris de longues lettres,
Et des chansons aussi.
Je regarde les rivières, toutes illuminées et je voyage.
Dans des paysages, dehors et dedans.
Sur la droite du train, il y a des chansons et toi,
Sur la gauche du train, de toute façon il y a encore toi.
Comme tu me réponds,
Un peu et à ta façon
Alors pour te dire merci,
J’écoute ta voix
Et puis je rêve que je t’aime
Et je t’écris une autre chanson
Les rails sont roux,
Je suis bien.
J’ai mon cahier moleskine,
Dernières pages détachables,
Mon stylo plume argent,
Mon téléphone silencieux maintenant
Je vais voir la mer
J’ai des pensées en dedans,
Et tout dehors va bien avec
Je prends le train, et demain je reviens
Maman c’est fini, les photographes
Qui fument des joints, les globe-trotteurs
Et les petits joueurs
Les losers les sans abris,
Les RMIstes et les artistes.
Maman, c’est fini car aujourd’hui,
J’aime un chanteur.
Un grand garçon, une belle âme, un grand cœur.
Quelqu’un, oui voilà j’aime quelqu’un.
Maman, c’est fini les larmes et les lacs de douleur
Car aujourd’hui j’aime un chanteur.
Ce n’est pas encore mon amant non,
Mais je sais qu’il me parle à moi
Ecoute ça
Et puis les guitares
Et derrière toute la lumière,
Maman c’est fini
Je suis une grande fille
Aujourd’hui j’aime un chanteur.
Sac à main motif tigré
Permanente couleur naturelle et reflets
Elle fait la bise à son neveu,
Monte dans la voiture de sa sœur
Elle passe par Rouen,
Elle s’intéresse à tout
Elle fait des Sudoku
Visite des sites
Rend des visites
Foulard en soie,
Montre dorée
Parfum Roger Gallet
Elle lit femme d’aujourd’hui
Son horoscope sans trop y croire
Elle mouille son doigt, tourne la page
Et le dimanche elle rejoint,
Le club de randonnée
Elle à des intuitions
Sur la météo el’se plante jamais
Inscrite sur Meetic,
Elle n’est pas seule
Elle a un bon métier
Elle recrute chez CRIT
Elle s’inquiète de la crise
De la grippe A
Et le lundi c’est pilates
- J’aime bien quand dans la chanson «dans tes rêves» vous répétez « du ciel » « du ciel ». je trouve ça généreux et terrible. Complètement minimaliste mais quand on est au bord du sommeil (et c’est, je pense le meilleur moment pour écouter votre musique), ça crée des tas de pensées bizarres. Est-ce que vous n’avez pas le regret d’être l’auteur de votre musique ? Parce que ce que je veux dire, que peut-être c’est mieux d’apprécier le talent d’un autre, parce qu’apprécier son propre talent c’est très rare, non ?
- Ça m'arrive pourtant tous les jours. Des fois je m'arrête pile dans la rue et je m'émerveille moi-même de tant de génie. Je reste frappé, comme ahuri par tant de beauté. Et puis d'autres fois moins…. Sinon, comme je suis amené à mixer moi-même les chansons du groupe, et donc à les réécouter un nombre incalculable de fois, j'arrive assez bien à dédoubler l'attention et à être aussi auditeur de notre musique. (Et je dois dire que dans l'ensemble j'aime plutôt bien ce groupe.) Enfin, le travail de création - puisque écrire des chansons demande du travail- nécessite constamment un aller-retour entre l'inspiration et la réécriture et donc la prise de distance, le recul et donc le jugement et heureusement souvent, l'appréciation… Personne ne travaille si longtemps sur quoi que ce soit sans réellement apprécier ce qu'il fait. Ceux qui vous disent le contraire doivent être de grands malades.